Trek
Traversée des Hauts Plateaux du Vercors
Quand on évoque le Vercors et la multitude d’aventures en pleine nature que l’on peut y vivre, les discussions convergent souvent vers les Hauts-Plateaux.
Plongeons dans son décor.
Les Hauts-Plateaux du Vercors : aucune route, aucun village. La rareté de l’eau en surface a mis cette zone préservée à l’écart de toute présence humaine permanente.
La Réserve naturelle des Hauts-Plateaux est nichée au cœur du Parc du Vercors dans sa partie la plus élevée et la plus sauvage. Avec ses 17 000 hectares, c’est la plus vaste Réserve Naturelle terrestre de France métropolitaine. D’autres mesures de protection se sont depuis ajoutées.Soulignons en son cœur la plus récente réserve biologique intégrale dont sa création a été officialisée en 2009. Le Parc Régional du Vercors coordonne le suivi des différents plans de gestion de ces mesures de protection.
Aujourd’hui, ces mesures permettent de protéger des richesses naturelles insoupçonnables et de freiner le développement des infrastructures humaines. Qui eut cru que lors de la création de la réserve naturelle en 1985 que le loup ferait son retour spontanément sur ce territoire 12 ans plus tard ?!
Peu de balisage, pas de véritable refuge mais des cabanes-abris non gardés. Ces conditions peuvent paraître contraignantes, mais elles représentent en fait la garantie de pouvoir s’immerger dans une nature « vraie » et préservée. Un luxe dans notre société « suréquipée ».
Les diversité des paysages des Hauts-Plateaux nous offre un voyage unique entre forêts montagnardes, alpages verdoyants, prairies arides, falaises et crêtes acérées, avec toute la richesse de la flore et faune sauvage qui s’y sont établis :orchidées, edelweiss, bouquetins, marmottes, vautours, cerfs et loups y sont parfaitement chez eux !
Les Hauts-Plateaux peuvent se traverser à cheval, à VTT ou encore à pied… et vous l’aurez deviné, c’est une traversée au cœur de paysages fantastiques qui sera peut-être ponctuée de rencontres avec la faune sauvage de montagne.
Cette randonnée de plusieurs jours peut être réalisée à condition de troquer le confort d’un lit pour les plaisirs du bivouac dans ces paysages du Vercors.
En tant qu’accompagnateurs en montagne, c’est un tour d’horizon du Nord au Sud que nous vous proposons ci-dessous : de brèves descriptions, de belles photographies en passant librement d’une saison à une autre.
Les accompagnateurs en montagne Pied Vert vous proposent un trek de 3 à 6 jours du Nord au Sud au départ de Saint-Nizier-du-Moucherotte ou de Corrençon-en-Vercors, avec des variantes alpines ou plus faciles, en sortant des sentiers battus ! Nous nous adaptons à vos envies et créons des aventures sur-mesure, à votre rythme de marche et besoins de confort.
L’aventure vous tente ?
Nous vous souhaitons au travers de cette présentation, un voyage digital inspirant qui pourrait se transformer en aventure le long du GR91 ou en trek guidé sur le Vercors facilitant les détours culturels, sportifs ou photographiques inspirant.
Traversée des Hauts-Plateaux en 4 jours
Altitude minimale : 540 m
Altitude maximale : 2340m
Distance : environ 58 km
Horaires : entre 20 et 30h
1. Corrençon-en-Vercors– Jasse du Play
Heures de marche : 6h – 7h
Dénivelé + : 637 m
Distance : 17,5 km
La Grande Moucherolle, deuxième point culminant du Vercors, trône au-dessus du golf qui offre en toutes saisons un milieu de vie prisé pour les lièvres, grands cervidés et leur prédateurs ! L’hiver à Corrençon, c’est le départ des pistes de ski nordique. De novembre à fin avril, nous pouvons croiser de la neige sur notre chemin. Il faut alors prévoir les raquettes à neige.
Le gazon du golf laisse bientôt place aux lapiaz. Leurs géométries sont toujours fascinantes.
Rapidement, l’auberge Le Clariant est dépassée. Cette rando au départ de Corrençon commence enfin.
C’était la dernière occasion de déguster une tarte aux myrtilles mais qu’importe !
Le chemin évolue dans une forêt majoritairement constituée d’épicéas : une pessière.
Voici déjà la borne du 45ème Parallèle de latitude nord. Nous sommes exactement entre le pôle Nord et l’Équateur.
Enfin, après les cinq premiers kilomètres de marche, un panneau indique Réserve Naturelle des Hauts Plateaux du Vercors. Une carte décrit la géographie du territoire et les principales interdictions sont rappelées aux randonneurs : cueillette et feux interdits, VTT uniquement sur les segments autorisés, etc.
Passé ce panneau, une clairière s’ouvre et dans un microrelief, se cache la charmante cabane de Carrette, ouverte à tous.
Celle-ci, comme d’autres sur le parcours, offre aux randonneurs un toit, une table, un poêle et assez d’espace pour s’allonger dans son sac de couchage.
L’alpage de Darbounouse
La clairière quittée, le sentier amène à nouveau à progresser dans la forêt.
Un écart au GR peut conduire jusqu’à la clairière du Grand Pot. Un départ plus sportif peut également permettre d’arriver depuis la Tête des chaudières par le Pas Ernadant.
A condition de posséder quelques notions d’orientation en montagne, la carte au 1:25 000ème permet un grand nombre d’alternatives pour s’adapter aux envies et aux capacités physiques de chacun.
Nous revoilà sur un sentier forestier. Il grimpe progressivement.
La traversée les Hauts-Plateaux en se tenant au GR balisé évite les montées raides interminables. Le défi technique réside plutôt dans la gestion de l’eau lorsque les derniers névés ont disparus (à partir de juin).
Voilà enfin Darbounouse.Une étendue immense où paissent les moutons durant l’été. En la traversant vers le Sud-Est, nous voilà à la porte de la réserve biologique intégrale des Hauts-Plateaux.
Le Canyon des Erges présente une belle petite ascension jusqu’à Tiolache du Haut.Un point de vue sur la partie la moins impactée par l’homme.Nous continuons ensuite dans ce milieu de plus en plus sauvage jusqu’à la cabane de Jasse du Play, qui offre une des rares source d’eau du secteur ! Nous pouvons enfin poser les sacs pour bivouaquer dans le bel alpage environnant.
2. Jasse du Play – Pas des bachassons
· Heures de marche : 6h
· Dénivelé + : 770 m
· Distance : 13,5 km
Après un bon petit-déjeuner, nous partons en direction du Grand Veymont, le point culminant du Vercors !Nous redescendons légèrement jusqu’à la plaine de la Chau, et là les paysages s’ouvrent de plus en plus sur ces immenses alpages du Sud de la réserve naturelle.
Au croisement de la plaine de la Chau, des cairns permettent de se diriger vers le Pas de la Ville.
Préférons-nous faire le tour du Grand Veymont ou en faire l’ascension en traversée ?
Passer par le Pas des Bachassonspour l’incroyable paysage de la Plaine de la Queyrie et son arbre solitaire vaut certainement le détour.
C’est aussi là que nous pourrons nous désaltérer à une des source les plus fiables des Hauts-Plateaux, et monter notre camp au cœur des prairies subalpines peuplées de marmottes et bouquetins, avec une vue imprenable sur le Mont Aiguille. Aurons-nous la chance d’entendre le hurlement des loups pendant la nuit ?
3. Pas des bachassons – Cabane de Châtillon
· Heures de marche : 6h
· Dénivelé + : 475 m
Distance : 15 km
Après un réveil dans un des plus beaux décors du Vercors, nous reprenons la route vers le Sud et traversons la majestueuse plaine de la Queyrie aperçue la veille. C’est l’occasion d’explorer une ancienne carrière romaine où on trouvera des restes impressionnants de colonnes massives taillés sur place.
Puis nous cheminons dans un paysage lunaire jusqu’à la cabane de Chaumailloux, nichée dans un bel alpage verdoyant qui s’ouvre sur la vertigineuse face sud du Mont Aiguille.
À partir de là nous avons plusieurs options : se diriger vers le grandiose cirque d’Archiane,descendre par le sauvage Vallon de Combau ou encore continuer notre aventure jusqu’au Glandasse.
N’étant pas encore prêts à retrouver la civilisation, nous optons pour cette dernière ! Nous bifurquons au Sud-Ouest pour traverser les étendues parmi les plus sauvages du Vercors en direction du Pié Ferré, sommet des montagnes du Glandasse, qui surplombent Die. Si c’est la belle saison, nous y trouverons probablement des centaines d’Edelweiss, symbole floral des Alpes par excellence.
Les vautours fauves sont au rendez-vous, planant sans effort au-dessus des alpages. Aurons-nous la chance de voir un des rares gypaètes barbus du Vercors, le plus grand rapace d’Europe ?
Nous redescendons ensuite vers la cabane de Châtillon ou nous poserons nos sacs pour la nuit, et peut-être aurons-nous l’occasion de discuter avec le berger qui ne manque pas d’anecdotes étonnantes sur la montagne !
4. Cabane de Châtillon – Châtillon-en-diois
· Heures de marche : 2h
· Dénivelé + : 0 m
· Dénivelé – : 1183 m
· Distance : 6 km
Après avoir admiré l’envol des vautours avec le soleil du matin, nous amorçons la descente des Hauts-Plateaux vers la vallée, en passant au cœur des falaises ou nichent les grands rapaces, et peut-être y verrons-nous le petit tychodrome échelette, oiseau unique au monde qui se nourrit d’insectes trouvés dans les parois rocheuses.
Nous descendons un chemin en lacets et retrouvons d’abord les conifères puis l’ombrage des forêts mixtes. A l’automne sur le Vercors, cette arrivée à l’étage montagnard offre des couleurs rouge et orange éclatantes. Au printemps, c’est le vert vif des hêtres débourrant qui éblouira les yeux. Mais qu’est-ce que ce bruit entendu dans les pins ? Ne serait-ce pas le chant des cigales ?! Nous sommes clairement déjà dans le Sud !
Et bientôt, arrivés sur un courant d’air, voilà les odeurs des champs de lavande, et soudain nous arrivons par les sentiers sur la place de la fontaine d’un beau petit village provençal et nous rafraichissons à l’ombre du grand tilleul. Nous sommes à Châtillon-en-Diois, et c’est ici que se termine notre traversée. Nous sommes fatigués mais riches d’un véritable voyage, des immenses forêts de résineux du Nord du Vercors jusqu’aux portes de la Provence.
Combien de temps avons-nous marché ? La randonnée a duré un week-end, 3 jours, une semaine ?! Randonner en autonomie complète, c’est équilibrer le poids de son sac à dos au mieux pour prendre du plaisir. Préparer et porter une semaine de nourriture en n’étant pas assommé par le poids de son sac mérite une sérieuse organisation en amont.
Partir seul, c’est planifier correctement sa traversée des Hauts Plateaux dans une zone où la randonnée en Vercors peut-être engagée : faible présence d’eau, absence de réseau téléphonique.
Partir avec un accompagnateur en montagne Pied Vert, c’est s’offrir un guide possédant une connaissance approfondie du territoire qui vous transmettra ses savoir-faire pour randonner en autonomie dans un équilibre entre confort et aventure.
L’aventure vous tente ?
La compagnie des ânes sur le Vercors permet d’alléger des épaules à condition d’attention et d’itinéraire adapté.
Informations complémentaires par téléphone au 07 66 64 90 96 ou par mail à contactpiedvert.com .
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